En réponse au texte de François Cardinal : "Faire de la politique autrement... Oui, mais encore?"
Faire de la politique autrement?
Bien sûr! Le problème est que, faire de la politique autrement nécessite une vision différente de la politique… de la part des électeurs! Nous sommes dans une société démocratique, certains diront le contraire - ce dont je suis en bonne partie d'accord - mais puisque c'est pour le moment le seul moyen dont les citoyens disposent, ce sont les électeurs derrière les urnes qui doivent juger (bien sûr, avec l'aide des médias, la désinformation, le lobby, etc. Mais c'est un autre débat). L'électorat ne serait-il pas en partie responsable de cette politique malsaine?
Je m'explique.
Les Québécois veulent du changement, du nouveau, du frais. "Y'en a marre des langues de bois!" Mais ceux qui osent se délier la langue sont ensuite rabroués par les autres partis, mais surtout... par les électeurs! (ou alors les sondages sont biaisés? Je pense à Léger Marketing avec son commentaire sur le "trip d'ego" de Khadir).
Parlant d'Amir... et l'Amphithéâtre de Québec. Il était d'abord seul à se tenir debout, contre vents et marées, et a fini par délier les langues des opposants du projet de loi 204 au sein du PQ. Mais il en aura payé le prix politique, du moins, c'est ce qu'il en appert des récents sondages. Il a fait selon ses convictions - ce que trop peu de politiciens font - sans se soucier de l'opinion publique alors plutôt en faveur du projet.
C'est ça faire de la politique autrement: risquer d'avoir l'air opposé au retour des Nordiques (ce qui n'est pas le cas), pour dénoncer une entente non avantageuse pour les Québécois. Mais qu'arrive-t-il ensuite? Ses détracteurs font le plein de munitions et ne manqueront pas de se faire du capital politique sur son dos. Pour preuve, quatre seulement ont démissionné du PQ, combien d'autres pensent comme lui? Et au PLQ? Amir est-il vraiment seul, comme plusieurs voudraient bien le laisser croire?
Tous à la remorque, en attente de voir de quel côté penchera l'opinion publique plutôt que d'alimenter sainement le débat. En quête d'amour, par opportunisme et partisanerie ; saisir l'occasion de commenter les déboires ou minimiser les exploits. Tout ces "malheurs" (parfois bénédictions incalculées) n'arrivent pas aux langues de bois qui elles, ne se mouillent pas, parlent en phrases creuses, et se laissent une porte de sortie pour éventuellement prétendre que ce qu'ils ont dit vaguement n'est pas en fait ce qu'on leur reproche avoir dit… n'importe quoi quoi!
Les autres partis - en fait leur ligne - étant tous au courant que la seule opposition de Khadir suffit à faire tomber le projet de loi, le regardent gentiment faire cavalier seul (ou presque) et risquer de se casser la gueule en laissant les médisants faire leur travail en propageant l'idée que les opposants au projet de loi sont nécessairement contre le retour des Nordiques... Ou même qu'ils n'aiment pas les gens de Québec!
C'est pas exactement ça la politique dont on ne veut plus?
Idem pour Parizeau en 1995! C'était pas "politically correct" de parler d'argent et d'ethnies, mais il mettait la table pour le tristement célèbre scandale des commandites. Et pour le vote ethnique, Ottawa avait effectivement accéléré l’octroi de la citoyenneté canadienne dans le but de contrer le "Oui". (en 1994 et 1995 respectivement, 40 500 et 43 850 naturalisations, alors que la moyenne annuelle, entre 1988 et 1998, fut de 21 733.) Il a lui aussi parlé sans édulcoration, mais comme d'autres (pensons à Kim Campbell, dans un tout autre contexte), son franc-parler s'est retourné contre lui.
Il y aurait encore plus d'exemples si les politiciens n'avaient pas la langue de bois par crainte de réprobation sociale et du coût politique (bien réel) du franc-parler et de la combativité envers les vrais enjeux, dont les moyens pour les gérer sont impopulaires.
Donc, les Québécois sont-ils vraiment prêts à accueillir une façon nouvelle, plus franche, plus honnête et surtout, non partisane de faire de la politique? J'en doute. Malheureusement. À moins de preuves contraires... Ce serait une réelle grâce de m'être fourvoyé...
Commentez! C'est ouvert à tous.
Faire de la politique autrement?
Bien sûr! Le problème est que, faire de la politique autrement nécessite une vision différente de la politique… de la part des électeurs! Nous sommes dans une société démocratique, certains diront le contraire - ce dont je suis en bonne partie d'accord - mais puisque c'est pour le moment le seul moyen dont les citoyens disposent, ce sont les électeurs derrière les urnes qui doivent juger (bien sûr, avec l'aide des médias, la désinformation, le lobby, etc. Mais c'est un autre débat). L'électorat ne serait-il pas en partie responsable de cette politique malsaine?
Je m'explique.
Les Québécois veulent du changement, du nouveau, du frais. "Y'en a marre des langues de bois!" Mais ceux qui osent se délier la langue sont ensuite rabroués par les autres partis, mais surtout... par les électeurs! (ou alors les sondages sont biaisés? Je pense à Léger Marketing avec son commentaire sur le "trip d'ego" de Khadir).
Parlant d'Amir... et l'Amphithéâtre de Québec. Il était d'abord seul à se tenir debout, contre vents et marées, et a fini par délier les langues des opposants du projet de loi 204 au sein du PQ. Mais il en aura payé le prix politique, du moins, c'est ce qu'il en appert des récents sondages. Il a fait selon ses convictions - ce que trop peu de politiciens font - sans se soucier de l'opinion publique alors plutôt en faveur du projet.
C'est ça faire de la politique autrement: risquer d'avoir l'air opposé au retour des Nordiques (ce qui n'est pas le cas), pour dénoncer une entente non avantageuse pour les Québécois. Mais qu'arrive-t-il ensuite? Ses détracteurs font le plein de munitions et ne manqueront pas de se faire du capital politique sur son dos. Pour preuve, quatre seulement ont démissionné du PQ, combien d'autres pensent comme lui? Et au PLQ? Amir est-il vraiment seul, comme plusieurs voudraient bien le laisser croire?
Tous à la remorque, en attente de voir de quel côté penchera l'opinion publique plutôt que d'alimenter sainement le débat. En quête d'amour, par opportunisme et partisanerie ; saisir l'occasion de commenter les déboires ou minimiser les exploits. Tout ces "malheurs" (parfois bénédictions incalculées) n'arrivent pas aux langues de bois qui elles, ne se mouillent pas, parlent en phrases creuses, et se laissent une porte de sortie pour éventuellement prétendre que ce qu'ils ont dit vaguement n'est pas en fait ce qu'on leur reproche avoir dit… n'importe quoi quoi!
Les autres partis - en fait leur ligne - étant tous au courant que la seule opposition de Khadir suffit à faire tomber le projet de loi, le regardent gentiment faire cavalier seul (ou presque) et risquer de se casser la gueule en laissant les médisants faire leur travail en propageant l'idée que les opposants au projet de loi sont nécessairement contre le retour des Nordiques... Ou même qu'ils n'aiment pas les gens de Québec!
C'est pas exactement ça la politique dont on ne veut plus?
Idem pour Parizeau en 1995! C'était pas "politically correct" de parler d'argent et d'ethnies, mais il mettait la table pour le tristement célèbre scandale des commandites. Et pour le vote ethnique, Ottawa avait effectivement accéléré l’octroi de la citoyenneté canadienne dans le but de contrer le "Oui". (en 1994 et 1995 respectivement, 40 500 et 43 850 naturalisations, alors que la moyenne annuelle, entre 1988 et 1998, fut de 21 733.) Il a lui aussi parlé sans édulcoration, mais comme d'autres (pensons à Kim Campbell, dans un tout autre contexte), son franc-parler s'est retourné contre lui.
Il y aurait encore plus d'exemples si les politiciens n'avaient pas la langue de bois par crainte de réprobation sociale et du coût politique (bien réel) du franc-parler et de la combativité envers les vrais enjeux, dont les moyens pour les gérer sont impopulaires.
Donc, les Québécois sont-ils vraiment prêts à accueillir une façon nouvelle, plus franche, plus honnête et surtout, non partisane de faire de la politique? J'en doute. Malheureusement. À moins de preuves contraires... Ce serait une réelle grâce de m'être fourvoyé...
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